60 ans après on s’est souvenu des Harkis
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La journĂ©e d’hommage nationale dĂ©diĂ©e « aux Harkis et aux autres membres de formations supplĂ©tives des armĂ©es françaises » – parce qu’elle a Ă©tĂ© instaurĂ©e après tant d’annĂ©es de silence de l’Etat français sur le sort qui fut rĂ©servĂ© Ă ces combattants et Ă leurs proches – a une immense valeur… Cette journĂ©e Ă Cucuron, s’est concrĂ©tisĂ©e dimanche 25 septembre, au monument aux Morts, par une cĂ©rĂ©monie Ă©mouvante. En prĂ©sence de Philippe Egg, maire de Cucuron, de membres du conseil municipal, de Suzanne Bouchet, conseillère dĂ©partementale, de nombreux maires et Ă©lus communaux (Cadenet, Lauris ), les dĂ©lĂ©gations d’associations patriotiques locales, du prĂ©sident du ComitĂ© de la LĂ©gion d’Honneur de Cavaillon+ Sud Luberon, pompiers de la commune, se sont souvenus de l’Histoire de l’abandon dont ont Ă©tĂ© victimes les Harkis, après la guerre d’AlgĂ©rie.Â
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Après lecture du discours de Patricia Mirallès, SecrĂ©taire d’Etat auprès du ministre des ArmĂ©es, chargĂ©e des Anciens combattants et de la mĂ©moire, qui rappelait que « soixante ans après la fin du conflit en AlgĂ©rie et vingt ans après la reconnaissance officielle de la tragĂ©die vĂ©cue par les Harkis, cette pĂ©riode de notre histoire reste une plaie ouverte dans notre mĂ©moire collective », Philippe Egg, excusait l’absence pour maladie de Fat Lakehal, fille de harkis et ancienne conseillère municipale et Mohamed Sanhadji, porte-drapeau des Harkis, officier en charge de la sĂ©curitĂ© de l’équipe de France de football, actuellement en mission. La cĂ©rĂ©monie s’est terminĂ©e par un dĂ©pĂ´t de gerbes. En mĂŞme temps qu’un hommage, cette journĂ©e a Ă©tĂ© l’occasion de manifester une nouvelle fois, l’obligation morale que notre pays conserve Ă l’égard de ceux qui l’ont servi.Â
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Qui étaient ces harkis ?
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EngagĂ©s dans l’armĂ©e française depuis toujours, se battant, auprès des appelĂ©s du contingent, pour ce qui Ă©tait alors leur pays mais aussi leurs familles, les Harkis ont Ă©tĂ© bien mal rĂ©compensĂ©s de leur sacrifice notamment, après la guerre d’AlgĂ©rie, et les accords d’Evian de cessez-le-feu de mars 1962. …. DĂ©mobilisĂ©s, dĂ©sarmĂ©s, plusieurs dizaines de milliers d’entre eux, parmi les quelque 200.000 supplĂ©tifs musulmans (recrutĂ©s par l’armĂ©e française pendant la guerre) et leurs familles, ont Ă©tĂ© massacrĂ©s par les forces du FLN, qui les considĂ©raient comme des traĂ®tres, dans les six mois qui suivirent l’arrĂŞt des combats. Alain CARLEÂ
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 Photo AC légende : Lors du discours du maire entouré par les élus