Parcours du patrimoine

Le guide du visiteur de Cucuron

Le guide de Cucuron est une compilation d’ouvrages aujourd’hui épuisés.

  • « Les œuvres d’Art de l’Eglise de Cucuron » Marc Deydier 1909. Réédition 1935
  • « Histoire de Cucuron. Période de la Peste » Jean-Baptiste Castel. Sans date.
  • « Promenades archéologiques » Maurice Taron 1963
  • « Cucuron à travers ses archives et ses monuments » Robert Ytier 1965
  • « Cucuron. Monographie » Luberon nature 1979
  • « Pays d’Aigues  Inventaire topographie Imprimerie nationale 1981

Ces documents ont été réactualisés au Printemps 2014 par Madeleine Jaquier et René Volot ainsi que par René Delosme pour « l’orgue et son histoire »

Crédits photos : Boyer, Deydier, Granjon, Valentin, Volot.

Introduction

Le visiteur de passage à Cucuron aura remarqué la beauté des monuments qui ponctuent le village : donjon, beffroi, tour, église. Ils témoignent d’une histoire riche dont il convient de retracer les grandes lignes. Nous relaterons ici les grands événements.

Des brochures plus détaillées sur ce sujet sont en vente à l’Office de Tourisme.

le village de cucuron

Aperçu géographique

Cucuron, village de 1850 habitants (recensement 2012), est situé sur le versant oriental du Luberon au pied du « Mourre Nègre » (« museau » et par métaphore « colline  noire »), point culminant du massif à 1125m. Le village est bâti sur deux éminences : un mamelon au couchant, dominé par le donjon St Michel et un mamelon au levant surmonté de la Tour « Sus Pous » et de l’église Notre Dame de Beaulieu.

Cette situation expliquerait l’origine du nom du village : « kuk » racine pré-indo-européenne qui désigne une hauteur arrondie et que l’on retrouve dans d’autres toponymes comme Plan-de-Cuques, Cuges, Coucouron.

Le territoire de la commune couvre 3268 hectares. Au nord, il s’étend jusqu’à la crête du Luberon où il jouxte les communes de Sivergues et Auribeau ; à l’est, il est séparé de Cabrières d’Aigues par le torrent du Vabre, au sud, il est contigu à Ansouis et à l’ouest à Vaugines. 

Au sud, les terres de Cucuron sont en plaine ou en pente douce et la culture y est facile. À environ un kilomètre au nord du village, le terrain cesse d’être cultivable : les quartiers de St Razat ( Lazare en provençal), l’Ermitage, les Mallières ne sont plus que des collines arides et caillouteuses couvertes de pins d’Alep.Un peu plus haut, vers 600 à 800 mètres, on trouve des quartiers anciennement cultivés comme en témoignent les ruines d’anciennes fermes implantées sur les premières pentes du Luberon. La rareté de l’eau et la difficulté du travail sur ces terres ingrates ont été les causes de ces abandons. Au-delà, c’est le massif abrupt, couvert de chênes kermès.

Aucun cours d’eau n’arrose le territoire. Les torrents ou ruisseaux du Vabre, de Canal, de St Joseph ou de l’Ermitage sont toujours à sec sauf en cas d’orages.

Les quelques sources, dépendantes de la pluviométrie, ont été, pendant un certain temps, confondues avec le réseau d’adduction d’eau. Aujourd’hui encore l’eau des sources alimente le bassin de l’Etang, les fontaines et les lavoirs. Jadis, une canalisation souterraine conduisait l’eau aux deux moulins situés en aval du bassin de l’Etang. 

Cucuron se trouvait autrefois au cœur d’un important  réseau de communications : la route d’Aix à Apt passait par le Luberon ; la voie d’ouest en est (Lauris à Grambois) était également très fréquentée.

De nombreux sentiers accessibles parcourent le Luberon. Cucuron est un point de départ idéal pour des promenades et des randonnées dans le massif (cartes et guides en vente à l’Office du Tourisme). 

À l’époque médiévale, le noyau primitif du village s’est constitué autour du château seigneurial en épousant le relief de la butte située à l’ouest de l’agglomération actuelle. Son développement ultérieur s’effectua vers l’est,  en direction de l’église Notre Dame de Beaulieu qui remplaça l’église primitive St Michel.

L’époque moderne a développé le village hors les murs, au quartier des Vaureilles au sud-est, à l’Etang au nord-ouest, à Fontvieille au sud-ouest et plus récemment au nord-est, au quartier de la Graille et de l’ancien chemin d’Apt.

Aperçu historique

L’occupation humaine est attestée dès le néolithique par la découverte d’outillage : silex, pierres polies.

La période gallo-romaine a laissé de riches témoignages. Un très beau mausolée a été découvert, à la fin des années 60, à côté du monument aux morts, et, plus récemment, dans les années 80, une riche villa romaine au Quartier du Vièly (route de Cadenet). Ces fouilles ont été recouvertes, mais on peut admirer au Musée Marc Deydier les objets trouvés dans le mausolée et un magnifique graffito de bateau venant de la villa romaine du Vièly.

Durant le Haut Moyen-Âge, un habitat dispersé subsista dans le quartier du Castellas  (route de Cadenet) comme l’attestent des fouilles de 1970.

Cucuron est cité pour la première fois en 1004, dans une charte de donation au Monastère St Pierre de Psalmody, (abbaye bénédictine très influente près d’Aigues-Mortes). Un premier noyau urbain fortifié, « castrum », se développa dans le courant du XI° siècle en cercles concentriques autour du château implanté sur la butte occidentale du site.

L’église paroissiale St Michel, bâtie contre le mur d’enceinte, apparaît dans les textes en 1099 ; peut-être fut-elle construite dès la première moitié du siècle avant l’installation en 1055 des moines de St Victor de Marseille dans le prieuré dédié à leur saint Patron, au Quartier St Victor, au sud-est du village.

Au cours du XII° siècle, la famille dite de Cucuron, issue d’un descendant de Lambert de Reillanne, perdit la majeure partie de ses pouvoirs au profit du Comte de Forcalquier et ne conserva, jusqu’à son extinction au XV° siècle, que quelques droits mineurs. Guillaume II de Forcalquier transmit en 1193 à Guillaume de Sabran la seigneurie de Cucuron qui fit, dès lors, partie de la baronnie d’Ansouis.

L’agglomération prit rapidement les dimensions d’une ville.Les quartiers qui couvrent les flancs de la butte autour du noyau initial furent vraisemblablement construits au XII° siècle et entourés d’une enceinte fortifiée dans la première moitié du XIII° siècle.

À ce moment, le tissu urbain avait déjà franchi les fortifications nouvelles pour s’étendre vers l’Est, en direction de l’église Notre Dame de Beaulieu, récemment édifiée sur la butte orientale pour suppléer à l’insuffisance de la vieille paroisse St Michel.

L’agglomération manifeste sa vitalité et son importance par l’organisation de la communauté des habitants en consulat : une oligarchie urbaine revendique la gestion politique de la cité. Les consulats du Midi de la France se sont détachés du pouvoir seigneurial  d’une manière pacifique et de façon progressive. En 1275, les consuls partageaient avec les seigneurs l’exercice de la basse justice c’est-à-dire la police. Les activités commerciales prennent de l’importance et attirent un groupe de Juifs signalés dès 1299, dans la rue de la « Jutarié » (Juiverie) actuellement rue du « Tubet  » (cabaret, en provençal ).  À la même date, les poids publics et le marché sont mis en gérance.

Au début du XIV° siècle, Cucuron a plus d’un millier d’habitants. On dispose de nombreux documents de cette époque qui montrent l’extension progressive de l’agglomération depuis le portail de l’Horloge jusqu’au quartier des Vaureilles, au sud de l’église Notre Dame de Beaulieu.

Au milieu du XIV° siècle, Cucuron subit, comme le reste de la Provence, une longue récession économique et démographique due aux épidémies, aux guerres civiles et aux passages des « Grandes Compagnies ». Ferrier de Cucuron, co-seigneur du lieu, tenta de s’opposer à Arnaud de Cervole, un fameux brigand de Gascogne surnommé « l’archiprêtre », mais il fut vaincu sous les remparts du village. Les mercenaires de Raymond, vicomte de Turenne, en conflit avec le comte de Provence, brûlèrent le château et endommagèrent l’église St Michel, la première paroisse de Cucuron. 

Le baron Elzéar III de Sabran monneya quelques concessions à la communauté villageoise : pâturages, terres gastes et d’autres droits seigneuriaux.En 1443, il perd la seigneurie de Cucuron, saisie pour dettes par un négociant d’Avignon, André Esquirol. Sa veuve la revendit aussitôt à un noble d’origine italienne, Nicolas de Castillon. Il parvint à empêcher le rattachement de Cucuron, décidé par le roi René, au domaine royal. Les Castillon jouèrent un rôle important à Cucuron jusqu’au début du XVII° siècle.

Dans le dernier quart du XV° siècle, un redressement se fit sentir. La communauté entreprit une longue série de travaux dont le couronnement fut, en 1541, la construction du beffroi communal et de la nouvelle enceinte fortifiée englobant le vaste faubourg à l’est de la vieille ville.

Au XVI° siècle, la rivalité entre François I° et Charles-Quint entraîna une guerre inévitable. Le Connétable de Bourbon, passé dans les rangs de l’empereur, essaya de conquérir la Provence. Les troupes de Charles-Quint envahirent le pays en 1536. Elles furent  repoussées sous les murs de Cucuron et reconduites jusqu’à la Durance.

Durant les guerres de religion, Cucuron, village catholique, prit le parti de la Ligue (Parti du Catholicisme contre le Protestantisme). Les lourdes contributions que les habitants durent fournir, n’empêchèrent pas la ville de continuer à s’accroître. La population atteignait à cette date près de 2000 âmes. La croissance se poursuivit jusqu’au début du XVIII° siècle pour atteindre 3000 habitants. Une grande partie du terroir agricole était passée aux mains de nobles ou de bourgeois dont les grosses bastides (37 en 1703) remplaçaient les petites habitations paysannes nombreuses à la fin du XVI° siècle.

Les modifications intervenues depuis la fin du Moyen-Âge dans les échanges entre Haute et Basse Provence avaient réduit le rôle commercial de la ville à celui d’un simple marché local. La communauté dut, en outre, soutenir contre son seigneur, le Vicomte de Cadenet, un long et coûteux procès pour conserver ses privilèges. Un accord, signé en 1654, abolit les droits seigneuriaux à perpétuité moyennant le paiement d’une rente féodale annuelle de 1100 livres.

C’est une ville affaiblie par la crise économique du début du XVIII° siècle que la peste, venue  de Marseille, ravagea, d’octobre 1720 à octobre 1721, faisant près de mille morts dans la population.

Peu de temps avant la Révolution, la Seigneurie fut vendue au baron de La Tour d’Aigues, Jean Baptiste Jérôme de Bruny, qui fut le dernier seigneur de Cucuron avant la nuit du 4 août 1789.  (Suppression des privilèges de la noblesse). 

Un curé de Cucuron, l’abbé Charles Cousin, fut élu, par le clergé de la Sénéchaussée d’Aix, député aux Etats Généraux de mai 1789. 

Au début de la Révolution, Cucuron devint chef-lieu de canton puis le canton fut transféré à Ansouis en raison des troubles qui s’étaient  produits dans le village. Sous le Consulat, le calme revint. Le nouveau maire, Louis Bouquet, avait acheté au baron de La Tour d’Aigues une partie des biens de la Seigneurie.

La fin du XIX° et le commencement du XX° siècles furent, pour le village, une longue période d’adaptation aux nouvelles structures et au progrès. L’exode rural fut d’autant plus fort et durable que la commune ne disposait ni de structures commerciales ou industrielles ni d’un terroir susceptible de se prêter aux exigences d’une agriculture spéculative.

La population qui était de 2200 habitants vers 1830 était tombée à moins de 1100 en 1918. En 1936, il n’y avait plus que 939 habitants. 

Après la seconde guerre mondiale, le village se modernisa avec l’équipement de l’eau courante, le tout-à-l’égout, le goudronnage des rues. Les maisons des quartiers anciens furent restaurées par des résidents secondaires. Dans le même temps, des constructions nouvelles se développèrent dans les quartiers périphériques et à l’est du village.

 Plus récemment, ce sont des résidents permanents qui, attirés par les services qu’offre le village aux familles (crèche, école, loisirs variés, bibliothèque, médecin, pharmacie) et une grande qualité de vie, sont venus s’installer dans les maisons du centre du village et de la périphérie.

les remparts du Portail de l étang

Le portail de l'étang

Cette porte appelée autrefois « Porte de la Burlière » puis « Portail de Cabrières », est l’une des deux portes qui restent de l’enceinte fortifiée du XVIème siècle. Elle comprenait quatre portes et six tours et assurait la défense de l’agglomération. L’ouvrage se composait d’un mur de 600 mètres de longueur, 9 mètres de hauteur et un mètre de largeur, couronné d’un chemin de ronde et de plusieurs bretèches, doublé à l’extérieur d’un fossé sec. Dans les ouvertures passaient les chaînes du pont levis. 

La glaciere

La glacière

Devant le rempart du XVIème siècle, ruines d’un édifice rond, restes d’une glacière qui conservait les blocs de glace entreposés. Comportait une cuve de 7 m de diamètre, de 6 m de haut, plus ou moins enterrée, maçonnée de forme cylindrique.

Tour Sus-Pous de la citadelle

La Tour “Sus Pous”

La Tour “Sus Pous” faisait partie de la troisième enceinte de rempart.

Au moment des guerres de religion et de la Ligue, on y aménagea une citadelle défensive. Au XIX° siècle, elle fut démolie et vendue par morceaux. La tour fut sauvée de la démolition grâce aux Monuments historiques et à une Association Cucuronnaise “Le Vieux Cucuron”.

La tour a été restaurée par la Municipalité en 2002.

l'église Notre Dame de Baulieu

L'église Notre Dame de Beaulieu

Anciennement N.D. de Pous avec sa nef et ses voûtes en berceau brisé sur doubleaux de style roman provençal en 1292, l’église devint paroissiale en 1541 après agrandissement du chœur, elle est classée monument historique depuis 1961. Le retable du maître autel du XVIIIème siècle  comporte un bas-relief de l’Assomption de la Vierge attribué à Pierre Puget. La statue de la chapelle des fonts baptismaux est taillée dans une seule pièce de bois « Ecce Homo ». Son orgue construit par Pierre Duges en 1787 avec des éléments d’un premier orgue construit en 1614 par Pierre Marchand, a été restauré en 1983.

fortifications place de l église

Element de fortification

Vestiges de l’enceinte fortifiée du XVIème siècle qui englobait l’église, quatre portes et six tours et assurait la défense de l’agglomération.

Hotel des Bouliers qui abrite le musée marc deydier

Hôtel de Bouliers

Deuxième moitié du XVIIIème, acquis par la municipalité au début du XXème siècle, abrite le musée Marc Deydier avec ses collections archéologiques et ethnographiques.

la Maison des Consuls

Maison des consuls

Dotée de deux belles façades qui témoignent de l’importance du bourg dans la seconde moitié du XVIIème siècle. Une Vierge à l’Enfant sculptée, attribuée à Bernus de Mazan, orne la niche du pilastre d’angle.

Porte et tour de l'horloge ou beffroi

Ancienne porte dite du Revelin qui formait l’accès principal dans le rempart du XIIIème siècle. Le beffroi avec l’horloge, construit sur cette porte en 1541, a été classé monument historique en 1921.

Situation fortifications - Portail de Ginoux

Portail de Ginoux

Edifié en 1540, il fut classé monument historique en 1921. C’est l’une des deux portes qui restent de l’enceinte fortifiée du XVIème siècle. Elle comprenait quatre portes et six tours et assurait la défense de l’agglomération. L’ouvrage se composait d’un mur de 600 mètres de longueur, 9 mètres de hauteur et un mètre de largeur, couronné d’un chemin de ronde et de plusieurs bretèches, doublé à l’extérieur d’un fossé sec. 

ancienne Mairie du Trencat

Ancienne mairie du Trencat

L’une des plus vieilles maisons du village (vers 1400). Construction massive sur laquelle le rempart venait se raccorder. Cucuron fut dès le XIIIème siècle une commune, un franc-fief, jouissant d’un gouvernement autonome. Ses deux fenêtres ogivales ont été vendues en 1924.

Donjon Saint Michel un vestige du donjon du château seigneurial du XIVème siècle

Donjon Saint Michel

Cette tour rectangulaire flanquée d’un escalier à vis du XVIème siècle est un vestige du donjon du château seigneurial du XIVème siècle, classé monument historique en 1921.

Maison dite de la reine jeanne belle maison aristocratique de la fin du XVème siècle

Maison dite de la Reine Jeanne

L’une des plus belles maisons aristocratiques de la fin du XVème siècle, ornée d’une tourelle d’escaliers en demi hors d’œuvre et d’un ravissant fenestron chanfreiné au deuxième étage.

Maison des Seigneurs du bas Ancienne demeure à la façade Renaissance

Maison d'en bas des seigneurs

Ancienne demeure à la façade Renaissance de la famille de Castillon, Seigneur de Cucuron, puis du Vicomte de Cadenet. Ici fut signée en 1654 la transaction mettant fin au conflit entre le Seigneur et la Communauté des habitants, organisée en consulat. Le Seigneur abandonnait ses droits seigneuriaux moyennant le paiement d’une rente annuelle et l’hommage ne serait prêté que par les consuls.

Hotel de Berard du Roure belle bâtisse avec tour d'escalier à vis, façade ordonnancée, ornée de deux pilastres

L'hôtel Bérard du Roure

Belle bâtisse avec tour d’escalier à vis, cadastrée en 1598. La façade ordonnancée, ornée de deux pilastres, a été remaniée au XVIIIème siècle. Elle abrite aujourd’hui l’Hôtel de Ville.

lavoir et fontaine du « Trou », creusé dans les flancs voûtés du rempart de l Auro

Barri de l'Aura *, enceinte fortifiée du XIIIème siècle et lavoir du Trou

A la jonction des remparts du XIIIème et du XVIème siècle, un lavoir a été construit à côté de la fontaine du « Trou », creusé dans les flancs voûtés du rempart.

*Aura en provençal, la bise du Nord

Tour du Portalet - Boulevard du Nord

Tour carrée du Portalet ou de l'Aura*

Seule tour restante des tours qui dominaient la muraille de l’enceinte du XIIIème siècle. Elle défendait la porte de l’Auro, aujourd’hui démolie.

*Aura en provençal, la bise du Nord

Le bassin de l Etang

Bassin de l'étang

C’était une réserve d’eau provenant de différentes sources du Luberon qui existait déjà en 1403 et servait à alimenter des moulins à farine. Elle fut acquise par la commune en 1515. Après aménagement, le bassin bordé de platanes, plantés en 1813, devint un lieu d’agrément. Il a été classé à l’inventaire supplémentaire des sites en 1954, la place et ses abords, « site pittoresque » de Vaucluse en 2006, « espace arboré remarquable de France » en 2017.

Ancien Hospice

Ancien hospice

Construit hors les remparts, sur les plans de l’architecte Jean Aubric, pour remplacer l’ancien établissement (aujourd’hui le presbytère), ce Nouvel Hôpital est mis en service en 1752. Après la Révolution, il est administré par la Congrégation des Sœurs de St Charles qui y établira une école de filles en 1823. L’Hospice sera réquisitionné en 1915 comme établissement de convalescents militaires pour accueillir une vingtaine de blessés. Maison de retraite du village jusqu’au début des années 2020.

chapelle et ancien ermitage - Notre Dame de Beauvoir

Chapelle et ancien ermitage Notre Dame de Beauvoir

Dans un petit sanctuaire roman, lieu de pèlerinage en 1292, une confrérie au début du XVIIème siècle fit construire un clocher, un ermitage et une nouvelle nef. Régulièrement entretenue et habitée par un ou plusieurs ermites jusqu’en 1791, la chapelle devint propriété communale après la Révolution. Restaurée à plusieurs reprises, elle sert toujours de cadre à des activités paroissiales et à un concert le lundi de Pâques. 

Pigeonnier situé dans un grand parc

Pigeonnier

Situé au lieu-dit « la Couaste » à 500 mètres au sud du village, il est conçu de façon à être charpenté et couvert. Il est mentionné sur le cadastre napoléonien de 1835. C’est à partir du XIVème siècle que sont apparus les pigeonniers couverts qui se sont développé en parallèle des cultures à blé en permettant l’apport d’engrais pour les jardins. On peut penser que celui-ci a pu être construit après la Révolution française au moment où les pigeonniers ont proliféré dans la région. L’élevage des pigeons a perduré jusqu’au XXème siècle, pendant lequel il a progressivement disparu.