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Gel historique pour un mois d’avril

Suite au gel du jeudi 8 avril, Philippe Egg a réuni la commission Agriculture et Territoire. Après une nuit de « chauffe» par tous les moyens existants pour tenter d’enrailler le pire, le gel (jusqu’à – 6 à -7 ) de la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 avril a été fatal. 

Étaient invités : Michel Laurent (président de la cave coopérative Louerion), Vincent Ratz (directeur de la cave Louerion), Lucien Dauphin (président de la coopérative Li Bigarrau), Robert et Vincent Degioanni (producteurs de raisins et d’olives), Fabien Dauphin (producteur de cerises d’industrie et d’amandes et représentant de la FDSEA), Jérémie Coulange (producteur de raisins de table, de cuve et de cerises et élu). Étaient excusés Michel Isouard (viticulteur et représentant de la Confédération Paysanne) et Nicolas Mallet (arboriculteur).

Un tour de table a permis aux agriculteurs épuisés de donner une première évaluation des dégâts sur les cultures.

  • De 40 à 100% de pertes sur raisins de cuve selon les secteurs et les cépages, de 70 à 100% sur raisins de table en particulier sur le muscat de Hambourg. Certaines parcelles, souligne Michel Laurent, semblent aussi touchées que lors du gel du 22 avril 1991 qui avait nécessité de replanter des vignes.
  • En arboriculture, cerises rouges, bigarreaux d’industrie (fruits confits), olives et abricots 80 à 100% de pertes, amandes de 80 à 100%. À certains endroits, des cultures sous serre ont gelé. Lucien Dauphin explique que le mois de février n’a pas connu de gelées cette année et que mars a été très doux. La végétation avait, par secteur, presque 1 mois d’avance. Le gel est arrivé d’un coup passant de 25° à – 5° en quelques jours.

Philippe Egg et les élus présents, Jean-Yves Riou, Philippe Angeletti, Thierry Benoit, Anne-Marie Dauphin, Aurélie Martinez, Alain Gueydon et Claudie Chiri apportent tout leur soutien aux agriculteurs sinistrés.

Un vote a été ajoutée en dernière minute à l’ordre du jour du conseil municipal du mardi 13 avril pour lancer les procédures administratives permettant de déclarer la commune sinistrée. Les agriculteurs touchés pourront par la suite déclarer leurs pertes de productions et de déposer une demande d’indemnisation auprès du fonds de garantie des calamités agricoles.  Des dégrèvements de taxe foncière non bâti pourront être sollicités.

Tous sont unanimes : « Ce ne sont pas seulement des reports de charges qu’il nous faut, mais une vraie politique d’accompagnement pour permettre le maintien de notre revenu, sinon on ne se relèvera pas. Il en va de la survie de nos exploitations, de notre sécurité alimentaire ». Unanimement, ils demandent une exonération de charges sociales sur cette année. « Financièrement cela va être difficile mais psychologiquement plus encore » déclare Fabien Dauphin qui, pour la deuxième année consécutive, subit des pertes de récolte.

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